La maladie n'est pas de la paresse!

 

A mon pépé, que j'ai tant aimé!

Cher grand papa, pépé comme j'aimais t'appeler, tu m'as quitté, il y aura bientôt trente cinq ans....

Tu te souviens le jour de ton décès, je t'ai demandé de m'envoyer un signe, si vraiment de l'autre côté, le paradis sans douleur, avec du bonheur, de l'amour et des fleurs existait, et tu m'es apparût un soir, en me disant de ne pas m'inquiéter que tu étais heureux, que c'était beau et que tu avais retrouvé les gens que tu avais aimé.

Pépé, mon pépé, ce soir, je t'appelle encore une fois, tu étais mon pépé, souriant, présent dans mes jeux d'enfants, je revois ton sourire, mais aussi tes yeux fatigués.

Dis-moi, étais tu tellement fatigué que tu lui avais demandé à LUI en haut de t'emmener auprès des tiens?

Pépé, mon pépé, j'aurais tellement besoin d'être serrée dans tes bras, comme quand, petite, j'avais un gros chagrin. Tu me consolais bien fort et ensuite d'une petite tape sur les fesses tu me disais, c'est finit la grosse peine, ton pépé est là, oublie ton gros chagrin , mon chaton, pépé s'en occupe.

Tu as souffert, toi aussi, dans ta vie, tu as élevé sept enfants, avec un petit salaire, tu as eu des enfants ingrats qui malheuresement avaient hérité de ton goût pour la bouteille.
Tu t'es occupée avec l'aide de marraine de grand-maman, paralysée les quinze dernières années de sa vie. Mais, pépé, ce que je me souviens le plus, se sont tes jardins de fleurs qui entouraient la maison et embaumaient tous mes étés.

Avec quel amour, tu t'en occupais, tu les nourrissais, tu les débarrassais de leurs maladies, tu les taillais, les arrosais quotidiennement, qu'elle peine tu avais quant une gelée arrivait trop vite.
Et les quatre-saisons, celles qui sont devenuent les fleurs de marraine, tu lui en achetais des blanches, des roses, des bleus, des mauves. Sois rassuré, ton fils, a pris la relève après ton départ et à chaque occasion, lui en offre une. Pour ce qu'elle peut l'apprécier maintenant, avec son pauvre cerveau qui déraille, oublie, revient.
Toutefois, je me dis, qu'au fond, cela doit lui rappeler ton souvenir.
Aujourd'hui, lorsque je vois une quatre-saisons, c'est à vous deux que je pense.

Pourquoi pépé, la laisse-tu souffrir ainsi; as-tu espoir que ton dernier grandisse enfin à travers elle?

Dis-moi, pépé, toi, tu t'es occupé de grand-maman, de tes enfants et de ton jardin de fleurs.
Ta fille Georgie, ma marraine s'est occupée de ta femme et tes fils..
Ton fils s'est occupé de son frère et sa soeur.....

Dis-moi, pépé, malgré la hauteur où tu te trouves, crois-tu pouvoir t'occuper de moi?
Avec les conseils du plus Haut, peut-être pourrais-tu me sortir des ténèbres et me ramener vers la lumière?

Pépé, je sais que ce soir, tu étais près de moi. Donne-moi un signe, que je comprendrai et qui me dira que tu me prends sous tes ailes......

Si tu savais, mon pépé, comme j`en ai besoin...........

Pépé, j'ai très hâte de voir le magnifique jardin de fleurs que tu habites avec grand-maman et tes fils........

Ne m'oublie pas, pépé
Ne m'oublie pas........

Ta petite fille qui se souvient encore à quoi servent les branches de vinaigrier lorsqu'on les a toutes coupées. Mes fesses, elles, en ont gardé un souvenir cuisant. Mais je ne t'en veux pas, j'ai appris ainsi à respecter les belles choses qui m'entourent.....

Je t'aime mon pépé.......... tu seras toujours dans mon coeur........

Plume!
J'étais à mes cours,d`anglais je pense, à la polyvalente,
quand soudainement, j'ai sue dans mon coeur que grand-papa venait de nous quitter...

Alors, j'ai ramassé, mes cahiers, mes bouquins, et j'ai dit à mon prof avant de quitter la classe en coup de vent; «je dois partir mon grand-père viens de mourir»
bouche bée, il m'a laissé quitter sans dire un mot. J'ai descendu la côte, qui conduisait à sa maison, j'ai passé droit devant chez nous, car nous étions voisins de grand-papa. J'ai vu ma mère sur la véranda pleurée, elle m'a, dis; « Que fais-tu ici, qui t'a mise au courant?» Mon coeur, et grand-papa m'avait mise au courant.. Il était étendu sur son lit, reposant paisiblement, pendant que tous criaient, pleuraient....
Je me suis embarrée avec lui dans sa chambre, avant que les pompes funèbres ne viennent le chercher... et là je lui ai parlé... Je lui ai demandé, tout ce dont il y a d'écrit ci-bas.... et crois-moi, après un an il est revenu un soir dans ma chambre, me dire que tout était beau là haut, que tout était super, les fleurs y étaient abondantes, et qu'il y était très heureux entourés de mes ménée, de ses fils perdus, etc.. Et une nuit ou je n'allais vraiment pas, trahie dans ma chaire de femme, je lui ai écrit..... ce texte.......

Plume.
12 Avril 2011
Pour le site divertirweb.com