Toi mon fils, comment peux tu me
parler sur ce ton agressif?
Toi mon fils que j'ai élevé à respecter tes aînés, et tout ce qui t'entoure.
Toi mon fils qui a quitté la maison il y a quatre ans sans avis avant.
Toi mon fils, qui nous a laissé, ton père et moi seul soudainement.
Toi mon fils que j'aime tant, que j'aimerai toujours.
Pourquoi, es tu si loin de moi?
Pourquoi me répond tu si méchamment?
Pourquoi, as tu honte de ta mère?
Pourquoi, à cause de ce qu'elle ne peut plus faire?
Pourquoi, à cause de son allure qui parfois laisse un peu à désirer , surtout
pendant une crise de douleurs intenses, ou d'une fatigue extrême?
Pourquoi, à cause de cette petite maison qui a été tienne pendant plus de vingt
ans et que tu n'as jamais aimé?
Et moi, dans tout cela, pourquoi suis je toujours en attente de vos décisions?
Pourquoi ai je toujours peur lorsque je te sais sur la route pour des heures et
des heures?
Pourquoi me cacher les sentiments que tu éprouves envers cette jolie jeune
femme?
Pourquoi ne pas me faire confiance , plus que tu ne le fais?
Pourquoi arriver ici, et faire comme si je n'étais pas là?
Pourquoi ne tiens tu pas tes promesses, lorsque tu m'écris dans une carte que tu
seras toujours là pour moi?
Pourtant je ne demande rien, et c'est cela qui me fait si mal.
Pourtant, je ne te harcèle pas, ni chez toi, ni au bureau.
Pourtant je pense avoir toujours été là pour toi.
Je ne comprends pas qu'un fils puisse dire à celle qui l'a aimé
inconditionnellement:
Mêle toi de tes affaires, non, je ne te donnerai pas le numéro de téléphone de
ma copine de plus d'un an.
Pas question que tu te places entre elle et moi.
De quoi as tu peur mon cher petit?
Car pour moi, tu es dans mon coeur depuis le jour où je t'ai tenue dans mes bras
et tu le resteras jusqu'à la fin de ma vie.
Parfois j'ai l'impression que tu crois que je n'ai plus toute ma tête, tant tu
es sur le qui vive avec moi.
Je t'aime et j'aime aussi la personne qui aujourd'hui partage ta vie, elle est
gentille, généreuse, ouverte à tous et toutes!
Mais toi mon fils, pourquoi ne veux tu pas me laisser lui parler, me laisser
mieux la connaître, me laisser avoir une fille parfois.
Je me sens si seule, car lorsque tu viens, tu ne parles qu'avec ton papa, avec
moi c'est toujours, bonjour maman, point.
Je suis heureuse qu'aujourd'hui, ton père et toi soyez devenus amis, tous les
deux, car j'étais tourmentée, lorsque tu étais jeune.
J'avais peur que jamais tu ne puisses t'en rapprocher tant lorsque tu étais
jeune, tu n'avais rien en commun avec lui, mais est ce que tu ne peux qu'aimer
un à la fois?
Je ne suis peut être pas la mère que tu aurais souhaité avoir, et cela me rend
vraiment triste et aussi coupable envers toi.
Je ne suis pas déplacée, je ne bois pas, je ne dit pas de gros mots, je ne suis
pas méchante avec personne, je ne comprends pas du tout ton comportement à mon
égard.
J'ai toujours fait attention, à ne pas interférer dans les décisions que tu as
pris tout au long de ta vie, au contraire, j'ai toujours respecté tes choix,
sans jamais te nuire.
Peut être as tu pris cette manière pour moi de ne pas interférer dans ta vie,
comme un manque d'amour de ma part. Je ne sais plus, mon enfant.
Tu me manques tellement, ta bonté, ta générosité que je te vois appliquer envers
les autres, ton rire, ta bonne humeur, tes joyeux pas de danses.
Mais ce qui me manque cruellement , se sont tes câlins, tes bisous, même si tu
es devenu un homme maintenant, tu peux encore faire un bisous et un câlin à ta
maman.
Je t'aimerai toujours mon enfant, mais mon coeur est barbouillé ce matin de
printemps, ou tu m'as parlé si durement, pour un simple numéro de téléphone que
je t'ai demandé.
Tout ce qui touche à ta vie maintenant, semble ne plus me concerner, par ta
manière de ne plus rien me dire, de ne plus te confier, de ne plus avoir
confiance en moi.
Qu'est ce que j'ai bien pût faire mon petit, pour qu'aujourd'hui, tu puisses te
fâcher si durement envers ta mère qui t'a toujours aimé, d'un amour non
étouffant, non contrôlant?
Mais je sais, maintenant, que un coeur de mère a aussi ses limites et le mien,
m'a dit cette nuit, qu'il en avait assez de se faire bafouer pour un oui ou un
non, qu'il n'en pouvait plus de pleurer de peines et d'attentes silencieuses
envers toi.
Aujourd'hui mon coeur me dit,: Allez cela suffit, laisse le faire, laisse le
dire, ne lui demande plus jamais rien, soit et demeure aimable et parlable quand
tu le verras, mais ne le laisse plus te parler sur ce ton accusateur, ne le
laisse plus te démolir, toi qui a tellement besoin de tranquillité dans ton coeur
et dans ton corps souffrant.
Je vais toujours t'aimer mon fils, mais les beaux jours sont terminés, ou tu
arrivais avec la mine basse, te plaignant que tu n'avais plus un sous et ou
maman, ouvrait son porte monnaie pour toi, finit le temps ou tu arrivais avec le
gout de manger ton plat préféré même si tu me voyais fatiguée et souffrante.
Terminé le temps ou je me privais de sortir, car tu avais laissé penser que tu
nous rendrais visite.
Je ne te punis pas mon petit, non au contraire, je prends la place qui est la
mienne, celle de ta mère qui a toujours été là pour toi, quand tu en avais
besoin. Je serai de moins en moins disponible pour toi mon petit, peut être
qu'alors tu comprendras un jour, ce que dont tu t'es privé par toi même tout
seul comme un grand.
Je t'aime mon enfant, je t'aimerai toute ma vie, et si un jour, tu as besoin de
moi , je répondrai présente, mais sinon, tu peux te calmer, car maman a besoin
de se remettre sur pieds.
D'une maman à son fils!
Plume!
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