En cette douce nuit le monde des étoiles
Sur la planète terre étale sa splendeur,
Toute sa majesté, ses feux et sa grandeur,
Dans tous les azimuts pas un bruit, pas de voile
Un souffle inattendu animait notre terre,
Un pieux pressentiment veillait en cette nuit
Sur les humains pensifs. A l'heure de minuit
Devait naître en leur coeur un bien héréditaire.
La vie pécheresse attendait le miracle.
Il fallait le pardon, une sainte ferveur,
De l'amour, un réveil, de l'espoir, un sauveur !
De la divinité on attendait l'oracle.
L'univers attentif s'émeut et participe
A ce fervent appel, ce rite religieux
Qui veut que des accents s'élèvent jusqu'à Dieu.
Du démoniaque lien le terrien s'émancipe.
En quittant son orbite une étoile s'avance !
Imposante clarté, divine apparition !
Qui s'adresse au humains ; sainte modulation !
Semant dans chaque coeur la noble délivrance,
C'est Noël, c'est Noël
Je viens vous apporter une bonne nouvelle !
En ce moment précis le Sauveur vous est né,
A vaincre, le péché le voilà destiné
Sachez lui épargner toute peine cruelle !
Le monde entier bondit de joie, d'espérance
Le Ciel a eu pitié de notre iniquité
Il vient nous apporter secours, félicité,
Il aura soulager nos soucis, nos souffrances,
Des bergers avertis s'approchent de la crèche
C'est dans la pauvreté que l'enfant Jésus dort.
Ils admirent ce front nimbé d'un cercle d'or,
Ce petit corps qui git sur de la paille fraîche.
Entre l'âne et le boeuf, Joseph et la Madone.
Epris de piété, tous deux contemplatifs,
Puis la Vierge Marie, d'un regard émotif
Emmaillote l'enfant, à sa tâche s'adonne,
En ce jour solennel célébrons cette fête !
Implorons à genoux le Christ ressuscité,
Confions-lui nos maux avec humilité,
Il est toujours vivant le suprême prophète !
En ce jour de Noël il que faut que l'airain sonne !
Que les clochers chrétiens s'ébranlent à l'unisson
Que des coeurs repentants riche soit la moisson
Il obtiendront la paix de celui qui pardonne.
En ce monde égaré et en plein désarroi
Toi ! notre rédempteur, fais que ton règne vienne
Et que ta sainteté en toute âme parvienne
Aie pitié du terrien qui a trahi son roi !