Ton aile, brise aimée, a fleuri les buissons
L'aubépine en retour t'envoie un clair sourire
Ton souffle printanier a fait vibrer ma lyre
Tes caresses d'aurore éveillent mes chansons
Tes baisers du matin, porteurs du doux délire,
Embaument la prairie, et tes tièdes frissons
Bercent les épis d'or sur le dos des moissons
En balancent les nids dans le bois qui soupire,
L'alouette te suit et monte vers le jour,
Préludant sous l'azur, comme une âme charmée
En ses trilles joyeux, au divin chant d'amour.
Et puis, quand les rosiers de juin t'ont parfumée
Tu portes dans les coeurs que le doute a brisés
L'arome vivace et troublant des baisers.
Philippe Straehl