J'aime à voir revenir le bienheureux dimanche
Rempli du calme saint qui rend les hommes bons
Ce jour-là le soleil émerge des hauts monts
Plus di vin dans la paix chaste de l'aube blanche.
Les frimas en hiver, au printemps la pervenche
En été les bluets souriant aux sillons
En automne la grappe offerte aux oisillons
Ont, quant la terre prie, un charme qui s'épanche.
Car ils sont durs, les jours de l'infini labeur
Qui courbe sur le sol la force du semeur
Pour jeter son pain noir à la misère humaine
Et c'est pour nous donner l'avant-goût des tombeaux
Où commence le ciel et finit notre peine
Que le bon Dieu nous fit ce solennel repos