Tes yeux ont la couleur chaste de la
pervenche :
Puissent-tils, toujours clairs, ne se
perdre qu'au ciel,
Et ne jamais pleurer, enfant, ta robe
blanche !
Ta bouche a le parfum délectable du miel.
Puisse-t-elle, toujours loyale et
confiante,
Ne savoir que bénir, tendre soeur Ariel !
Ton front à la douceur d'une aube
souriante :
Puisse-t-il, toujours pur, ne rêver que le
beau,
Et ne croire qu'au bien, ma chère
inconsciente !
Tes mains semblent chercher dans l'aurore
un flambeau :
Puissent-elles toujours, messagères de
l'âme,
Consoler le malheur jusqu'au bord du
tombeau !