Grand-mères au
vétuste visage
Qui ployez sous le
joug des ans
Dans votre passé
que d'orages,
De joies et de
ressentiments.
Pour nous il
reflète l'histoire
D'un lointain
voyage accompli
De beaux rêves
d'or, c'est notoire,
Par votre grand
coeur ennoblis
Vous faites
souvent volte-face
Se faisant chair,
parfois houleux,
Votre doux regard
ne se lasse
De trahir un coin
de ciel bleu.
C'est alors que le
coeur entonne
Des refrains du
siècle passé
D'une faible voix
monotone,
Des airs puérils
ressassés.
Succède l'humeur
égrillarde
Qui nous confie
maint secret,
Échappé parfois
par mégarde
Toujours personnel
et discret.
La grand-maman est
le refuge
De l'enfant chéri
désolé
Qui lui raconte
son grabuge
Toujours compris
et consolé.
Aïeules sachez
qu'on vous aime !
C'est sur vos
nobles cheveux blancs
Que nous posons un
diadème
Qui vaut les feux
d'un d'amant