La neige tombe dru, lentement
s'amoncelle.
La Nature se vêt de son pesant
linceul
Des airs tristes, chagrins, vibrants
de violoncelle
Bercent les coeur émus qui se sentent
tout seuls.
Les tilleuls squelettiques exhibent
leur tristesse.
Bien taillés, sans branchages, ils
évoquent la mort
Planant sur ce beau parc dépourvu de
richesses
Cortège se traînant sans bruit et
sans remords.
Les oiseaux attristés mendient leur
pitance
Plus de chants plus d'envols vers de
clairs horizons
Un souffle glacial cingle avec
insouciance
Le pèlerin transi en pareille saison.
Cette pérennité de nuits et de
froidure
Provoque l'avalanche et le givre des
toits
Puis les chemins glissants que le
piéton endure
Tout autant de méfaits où l'on reste
pantois.