Le gel a profané un modeste
rameau
Qu'Eole doucement en un rêve
balance
L'hiver a imposé son funeste
silence
Tel un fantôme drôle au suaire en
lambeaux.
Les dieux de la forêt ne sont pas
en sommeil
Plus forts que le trépas ils
modulent sans cesse
Leur poème éloquent s'anime puis
professe
Convainquant le rameau qu'il aura
son réveil.
Pourquoi s'apitoyer sur mon sort
inquiétant ?
Je connais le secret qui me
touche et me hante
Je sais qu'un renouveau dont je
suis dans attente
Fera renaître en moi des
bourgeons éclatants.
Crédule que je suis je sais qu'un
gai printemps
Radieux et charmant viendra
ouvrir sa porte
A l'heure ou le soleil en riant
nous apporte
Son parfum enivrant et ses fleurs
en chantant.
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