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Ma dernière heure avec elle.
J’ai écrit
ces textes
en mémoire de celle qui, après cinquante
quatre années
de mariage n’est plus. Il ne me reste que
des souvenirs.
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Ma dernière heure avec elle.
En ce soir du mercredi 6 mai 2009, il est 20 heures.
Il fait déjà nuit, et seul tous les deux,
Enveloppés dans un étrange silence,
Je caresse ses doux cheveux et je ferme mes yeux
Pour éterniser à tout jamais cet instant dans ma mémoire.
Son corps fragilisé de tant de souffrances ne semble plus accepter d’autres sursis. Ses douces mains maintenant glacées ne cherchent plus à retenir sa vie.
Je les presse sur mon cœur pour les réchauffer,
Mais je sens lentement se déchirer nos cœurs qui pourtant ensembles
S’étaient soudés depuis nos vingt ans.
De ma foi j’essaie de la retenir une dernière fois,
J’ai si mal de te voir partir ainsi sans moi, mais pour toi
Les portes de l’éternité se sont ouvertes. Tu as pris rendez-vous pour entrer au paradis.
Tout doucement, à force d’épuisement, je ressens une terrible douleur
De la déchirure de nos cœurs, une grande frayeur m’envahit, que va-t'il m’arriver sans toi?
Lentement je te sens glisser entre mes bras.
Pourtant tous deux, nous avons tellement luttés.
Si je le pouvais, j’arrêterais le temps pour poursuivre ma vie avec toi.
J’ai mal, très mal, je voudrais mourir avec toi.
Me fixant de tes yeux, dans un dernier souffle tu murmures à mon oreille,
"Je te laisse une partie de mon cœur, et prends bien soin aussi de la petite fleur que tu as semée en moi pour mon plus grand bonheur, adieu je t’aime".
Lui essuyant les joues de mes larmes, je lui dis "vas mon ange, depuis si longtemps La souffrance t’a épuisée, j’aurais tant voulu t’éviter ce martyre, mais je suis complètement Démuni de toutes mes forces, tu seras sûrement l’étoile la plus brillante du paradis". Me regardant avec un léger sourire sur ses lèvres, Son âme a traversé la frontière de l’éternité, il est 21 heures 15.
Rien au monde ne pourra jamais effacer cette image de mon esprit,
ces derniers moments sont les plus horribles qu’un être humain puisse supporter, j’ai subi beaucoup d’épreuves dans ma vie, mais celle-là,
Il n'y a pas de mots pour la décrire.
Ainsi se ferme le livre de sa vie, de ma vie, car je n’ai plus de larmes pour la décrire.
J’accroche mes crayons, je ne peux plus poursuivre, j’ai trop mal.
13/04/2012 Robert
Pelletier.
À l’aube de mon espoir.
Demain dès l’aube, à l’heure où blanchi la nuit.
Dans le chemin de ma vie, je partirai,
Car vois-tu, je sais que tu m’attends.
Je poursuivrai mon chemin, à travers ronces et épines.
Les yeux fixés dans mes souvenirs de toi.
Sans rien voir dans ce brouillard,
Envelopper d’un silence, où seul siffle le vent.
Dans ma solitude, le dos courbé, mes mains froissées.
Triste sera cet autre jour, qui pour moi est comme la nuit.
Je cueillerais une rose, en poursuivant mon chemin.
Jusqu’à ce que je trouve la porte de mon destin.
Quand tu m’ouvriras la porte, tu me tendras la main
Pour que j’y dépose cette rose,
Que j’aurais cueillis pour toi dans mon chemin.
Qui au crépuscule de ma vie, m’aura conduit vers toi, pour l’éternité.
16/04/2012 Robert Pelletier.
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