J’ai vu un jour mes premiers cheveux blancs
J’avais voulu ce jour-là, arrêter le temps
Ma vie ne serait plus comme avant
Qu’avais-je fait de concret jusqu’à présent
Ce jour-là je pense avoir compris
Que j’aurais pu faire mieux de ma vie
Surtout, que j’avais voulu tout changer
Au lieu d’aider les autres à mieux consolider
J’aurais pu le faire, si j’avais mieux écouté
Si j’avais su surtout, cesser de parler
J’avais oublié que tous ceux qui avancent
Sont souvent ceux qui gardent le silence
Que c’est dans le silence que surtout on apprend
C’est dans un grand silence que l’on comprend
A force d’entendre, un jour on comprend tout
On comprend, que le silence nous dit tout
Il nous dit aussi, qu’il arrive un moment
Ou l’on trouve notre premier cheveu blanc
On s’entend, il est peut-être tard maintenant
On ne peut rien y faire malheureusement
Mais, écrire notre histoire prend souvent du temps
Elle est encore plus belle, avec des cheveux blancs
Texte
Claude Marcel Breault 3 -5-12
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