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Guy Turcotte est libéré en attendant son second procès

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  Lien vers ce message 30 Octobre 2015, 18:51

Reprise du dernier message

Turcotte aurait été incapable de formuler une intention de tuer

SAINT-JÉRÔME - Guy Turcotte était incapable de formuler
une intention de tuer lorsqu'il a poignardé à 46 reprises ses propres enfants,
est convaincue une psychiatre de la défense.
«À notre avis, son jugement était très sévèrement perturbé et sa logique
défectueuse, l'empêchant par le fait même d'avoir pleine conscience des
gestes qu'il s'apprêtait à commettre», a affirmé jeudi la Dre Dominique
Bourget, au procès de l'ex-cardiologue.
L'experte en psychiatrie légale mandatée par la défense a affirmé que l'accusé
souffrait de trouble de l'adaptation avec humeur anxieuse et dépressive quand
il a tué Anne-Sophie et Olivier, en février 2009, soit après sa séparation avec
sa femme qui l'avait quitté pour un autre homme.
«Pour lui, ce n'était pas de tuer ses enfants, mais de les amener avec lui
(dans la mort), c'est une erreur de logique», a ajouté le témoin en
affirmant que Turcotte était «déconnecté» à cause de son désir
pathologique de se suicider.
Le diagnostic de la psychiatre est crucial pour la défense, puisque
Turcotte plaidera la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.
L'intention de tuer est également importante, puisqu'il s'agit
d'une des questions auxquelles les jurés devront répondre
pour en arriver à un verdict.
Turcotte, qui affirme n'avoir que des souvenirs en «flash» du drame, s'était toutefois
souvenu avoir bu du lave-glace avant et après la mort de ses enfants.
Cet élément s'inscrit dans la maladie mentale de l'accusé, selon la psychiatre.
Son témoignage se poursuit, au palais de justice de Saint-Jérôme.


 
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  Lien vers ce message 31 Octobre 2015, 16:25

Procès Turcotte: la crédibilité de la psychiatre attaquée
Dernière mise à jour: 30-10-2015 |
SAINT-JÉRÔME - Quand Guy Turcotte a poignardé une première fois son fils, il a réalisé la
douleur qu'il lui causait.
Mais cela ne veut pas dire qu'il était conscient de ses gestes,
soutient une experte de la défense.
«Je ne pense pas qu'il était capable de s'arrêter, il était en perte de contrôle [...],
son cerveau ne fonctionnait pas bien», a affirmé la psychiatre de la défense,
Dominique Bourget, vendredi au procès de Turcotte.
Au cours de son contre-interrogatoire, Me René Verret de la Couronne a interrogé
l'experte sur l'état mental de Turcotte au moment du drame.
Car lors de son témoignage, l'ex-cardiologue avait admis avoir «paniqué» après avoir réalisé
qu'il poignardait son enfant.
Mais cela ne veut pas dire qu'il était conscient de ses gestes, a répliqué la psychiatre.
Et si Guy Turcotte a vécu ce que vivent des milliers de Québécois chaque année en se séparant
de sa femme, comme l'a laissé entendre la défense, il demeure un cas particulier, a répondu
la psychiatre qui soutient la thèse de la non-responsabilité criminelle pour
cause de troubles mentaux.
«Je ne voudrais pas laisser l'impression que tous ceux qui vivent [une séparation]
vont développer un trouble d'adaptation, c'est du cas par cas», a-t-elle répondu.
Crédibilité
Pour la troisième journée de suite, l'experte en psychiatrie légale a répété que, selon elle,
Turcotte ne pouvait pas avoir l'intention de tuer Anne-Sophie et Olivier lorsqu'il
les a poignardés 46 fois, en février 2009, après que sa femme l'eut quitté pour un autre homme.
Mais la Couronne a remis en doute cette possibilité, laissant même entendre que
l'experte s'était trop fiée à la version que lui avait donnée l'accusé.
Par exemple, dans son rapport, la Dre Bourget affirme que le mois suivant le drame,
Turcotte lisait des livres pour enfants, car il était incapable de se concentrer
suffisamment pour lire d'autres livres.
Or, un autre psychiatre a dit exactement le contraire au cours du procès.
En mars 2009, Guy Turcotte lisait entre autres sur l'art précolombien,
avait affirmé le Dr Jacques Talbot.
«C'était simplement pour montrer les problèmes de concentration [de Turcotte],
ce n'était rien de plus», a soutenu la Dre Bourget en affirmant avoir été prudente.
Son contre-interrogatoire se poursuivra lundi.



 
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  Lien vers ce message 04 Novembre 2015, 16:13
SAINT-JÉRÔME -02-11-2015
Le risque que Guy Turcotte commette un nouvel homicide est «inexistant»,
a assuré une psychiatre ce lundi au procès de l'ex-cardiologue pour
les meurtres de ses enfants.
«Le plus grand risque est suicidaire, on sait que le facteur de risque
(homicidaire) dans ce genre d'acte est inexistant», a assuré la Dre Dominique Bourget au jury.
Mais Turcotte devra prendre des médicaments pour le reste de sa vie,
ainsi que se soumettre à un suivi médical, a poursuivi l'experte en psychiatrie légale.
«(Son état mental) nécessite un traitement continu», a précisé la Dre Bourget.
La psychiatre traitante de Turcotte, la Dre Renée Roy, a d'ailleurs confirmé
plus tard ce lundi que Turcotte prenait toujours des antidépresseurs et un antipsychotique.
Avant elle, pour la quatrième journée, la Dre Bourget a répété que selon elle,
Turcotte avait un «cerveau malade» et qu'il n'était pas en possession de ses moyens
lorsqu'il avait poignardé à 46 reprises ses enfants de 3 et 5 ans en février 2009,
à la suite de sa séparation avec sa femme qui l'avait trompée.
Subjectivité Ce lundi encore, la Couronne s'est attaquée à la crédibilité de la témoin,
laissant entendre que son diagnostic qui soutient la thèse de non-responsabilité criminelle
était subjectif.«Devant une même situation, deux psychiatres peuvent arriver à deux conclusions
différentes», a lancé Me René Verret, de la poursuite.
Car tout au long du témoignage, le procureur a laissé entendre que
la Dre Bourget s'était trop basée sur la version de l'ex-cardiologue
pour rédiger son rapport, par exemple en tenant pour véridique qu'il
a bu du lave-glace avant de tuer ses enfants, alors que personne
ne peut corroborer cette affirmation.
«Je me base sur mon jugement clinique, c'est sûr que c'est une opinion personnelle,
basée sur les connaissances et l'expérience clinique»,
a déclaré la Dre Bourget dont le CV fait plus de 40 pages.
La témoin a aussi exclu la thèse du meurtre par vengeance envers son ex-femme,
même si Turcotte aurait dit à des témoins qu'il avait tué Anne-Sophie et
Olivier «pour la faire chier».
Le procès se poursuit ce mardi, avec le témoignage d'un médecin pour la défense.
SAINT-JÉRÔME -03-11-2015
La Couronne a remis en question mardi la pertinence
de faire entendre un des médecins ayant traité Guy Turcotte après qu'il eut tué ses deux enfants.
«Je ne sais pas où on s'en va, je ne vois pas la pertinence (du témoignage)»,
a fait savoir Me René Verret de la poursuite, mardi, au procès pour meurtre de l'ex-cardiologue.
En matinée, un médecin de l'hôpital Sacré-Cœur à Montréal était en effet à
la barre des témoins pour la défense. Le Dr Pierre Marcelais avait
traité Turcotte pour une intoxication au méthanol, le lendemain du drame en février 2009.
C'est qu'avant et après avoir poignardé 46 fois Anne-Sophie et Olivier,
âgés de 3 et 5 ans, Turcotte affirme avoir bu du lave-glace (qui contient
du méthanol) pour se suicider. Les quantités ingérées sont toutefois inconnues,
tout comme les moments précis où il dit en avoir bu.
Avec des termes très techniques, il a expliqué au jury les traitements
administrés à l'accusé lors de son arrivée à son hôpital. Avant cela,
Turcotte avait été traité à l'hôpital de Saint-Jérôme.
«On a pu voir une détérioration de son état de conscience,
mais ça pourrait être imputable à l'injection d'éthanol
(le contrepoison du méthanol)», a expliqué le Dr Marcelais.
Quantité impossible à calculer
Or, d'autres témoins avant le Dr Marcelais ont déjà expliqué que,
malgré tous les taux d'intoxication relevés à l'hôpital,
il est quasiment impossible de calculer la quantité que l'accusé aurait ingérée.
Le juge André Vincent a estimé que le témoignage du Dr Marcelais avait
une certaine pertinence, puisqu'il a rejeté l'objection de la Couronne,
laissant ainsi le médecin poursuivre son témoignage.
Turcotte, qui a admis avoir tué ses enfants, plaidera la non-responsabilité
criminelle pour cause de troubles mentaux. Son état d'esprit,
au moment du drame, est un élément crucial que le jury devra
considérer lorsque viendra le temps de rendre son verdict.
Le témoignage du Dr Marcelais a été suspendu jusqu'à mercredi,
à la demande de la défense et de la Couronne.
C'est donc un psychiatre qui a évalué Turcotte, le Dr Louis Morissette,
qui s'est ensuite avancé la barre, et qui devait témoigner
en après-midi au palais de justice de Saint-Jérôme.

 
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  Lien vers ce message 05 Novembre 2015, 15:29
Procès Turcotte:04-11-2015
il était conscient le soir du drame
SAINT-JÉRÔME - Des experts ont beau affirmer que Guy Turcotte a eu une pulsion
suicidaire le soir où il a tué ses deux enfants, cette crise aurait duré 45 minutes
pendant laquelle il aurait eu le temps d'aller sur internet.
«(Turcotte) a eu le temps de consulter plus de 20 fichiers en 45 minutes,
comment peut-on parler d'acte soudain?» a demandé Me René Verret de la poursuite
au second psychiatre expert de la défense, mercredi, au procès de
l'ex-cardiologue au palais de justice de Saint-Jérôme.

Cette question pourrait s'avérer cruciale pour le jury puisque, selon les experts
de la défense, c'est un mélange d'un trouble d'adaptation et de cette pulsion soudaine
de mourir (raptus suicidaire) qui aurait poussé l'ex-cardiologue à poignarder
46 fois ses enfants de 3 et 5 ans, en février 2009, à la suite de sa séparation
avec son ex-femme qui le trompait.
Turcotte avait affirmé avoir bu du lave-glace, puis être allé tuer Anne-Sophie
et Olivier pour leur éviter la souffrance de le trouver mort.
«C'était pour la mise en place de son plan pour mourir», a répondu
le Dr Louis Morissette après un moment de réflexion.
Cerveau fonctionnel
Toute la journée de ce mercredi, cet expert en psychiatrie légale a été
questionné sur la fiabilité de ses conclusions, qui soutiennent la théorie
de la non-responsabilité criminelle de Turcotte dans cette affaire.

Le témoin a d'ailleurs contredit l'autre experte de la défense avant lui,
en affirmant que le raptus suicidaire pouvait être qualifié de trouble mental.
Or, la Dre Dominique Bourget avant lui avait affirmé qu'il ne s'agissait
pas d'une maladie mentale, a souligné Me Verret.
Le Dr Morissette a également admis que le cerveau de l'accusé fonctionnait
le soir du drame, malgré son trouble de l'adaptation.

«Les gens qui ont ce trouble fonctionnent, a expliqué le témoin. Tout seul,
un trouble d'adaptation ne cause pas une perte de contrôle de la réalité.»
Notes détruites
La Couronne a également paru surprise d'apprendre que le Dr Morissette
avait détruit toutes ses notes d'entrevues avec Turcotte.
C'est que, selon la poursuite, ces notes auraient été utiles au procès,
d'autant plus qu'un article de loi oblige les médecins à conserver
leurs notes dans les dossiers pendant au moins cinq ans.
«Pour moi, ça concerne les médecins traitants, a toutefois répondu
le Dr Morissette. M. Turcotte n'est pas un patient, c'est pour ça que j'ai
détruit les notes, comme je le fais depuis 1983. Dans ma pratique générale,
je conserve mes dossiers.»
Le témoin a toutefois reconnu que même s'il a rencontré Turcotte dans les jours
suivant le drame, il n'avait plus ses notes lorsqu'il a rédigé son rapport
puisqu'il avait détruit cette partie en 2009. Il s'était retiré du dossier,
a-t-il expliqué, avant d'être réembauché en 2011 par la défense. La version
de Turcotte était toutefois la même, a-t-il assuré.
Le procès se poursuit ce jeudi avec la suite du contre-interrogatoire du Dr Morissette.
Turcotte, qui a admis avoir tué ses enfants, a néanmoins plaidé non
coupable en invoquant la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.


 
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  Lien vers ce message 07 Novembre 2015, 16:01
SAINT-JÉRÔME - La Couronne a mis en doute jeudi au palais
de justice de Saint-Jérôme le fait que Guy Turcotte ait vraiment voulu se
suicider en buvant du lave-glace le soir où il a poignardé ses deux enfants.
«Il était cardiologue, il devait savoir comment se tuer avec un couteau,
il y en avait partout [dans la maison]», a noté Me René Verret, de la Couronne,
alors qu'il poursuivait le contre-interrogatoire du psychiatre expert de la défense.
Selon ce que la poursuite a exposé au Dr Louis Morissette, l'ex-cardiologue savait
qu'ingérer du lave-glace pouvait causer la mort en plus de 12 h.
Toujours selon la Couronne, il serait donc possible que Turcotte,
en téléphonant à sa mère le soir du drame, ait voulu lancer un appel à l'aide,
et non faire ses adieux.
«C'est possible que ce soit un processus inconscient, on ne peut pas l'exclure»,
a reconnu le Dr Morissette, qui a toutefois affirmé que, selon des études,
tous les gens qui se suicident souffrent d'une maladie mentale.
L'expert, qui a décrit l'accusé comme quelqu'un «d'empathique», a souligné
que si Turcotte savait comment se tuer au couteau, ses émotions outrepassaient
ses connaissances médicales le soir du drame.
«C'est vraiment une question émotionnelle», a assuré le témoin dont le
rapport soutient la thèse de non-responsabilité criminelle
avancée par l'accusé de 43 ans.
Contradiction
La Couronne, qui tente de miner la crédibilité du témoin depuis mercredi,
a d'ailleurs noté que le rapport du Dr Morissette fait état de deux facteurs
pour expliquer la mort d'Anne-Sophie et d'Olivier, 3 et 5 ans, quelques
semaines après que Turcotte se fut séparé de son ex-femme, qui le trompait.
Il s'agirait d'un trouble d'adaptation et d'une surcharge émotionnelle
ayant causé une crise suicidaire aiguë.
Or, dans une entrevue, en janvier, le Dr Morissette avait aussi parlé
d'intoxication au méthanol comme cause du passage à l'acte de Turcotte.

Le témoin s'est toutefois défendu en affirmant qu'il mentionnait
le méthanol dans son rapport parce qu'il ne peut exclure ce facteur,
qui cependant n'est pas déterminant dans ses conclusions.
Le procès reprendra lundi.



 
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