Reprise du dernier message
Turcotte témoigne avoir aimé ses deux enfants d'un amour «infini»
Il plaide la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux
Guy Turcotte a longuement témoigné de son amour envers ses enfants qu’il a lui-même tués en 2009.
Guy Turcotte jure avoir eu un amour « inconditionnel et infini » envers ses enfants,
qualifiant même leur présence d’oasis parmi toutes ses chicanes avec son ex-femme.
« Le bien que ça me faisait d’être avec mes enfants ne se décrit pas »,
a lancé l’ex-cardiologue ce lundi, alors qu’il témoignait à son procès pour
les meurtres d’Anne-Sophie et d’Olivier à Piedmont, en février 2009.
Pendant presque toute la journée, l’ex-cardiologue a encensé les petits qu’il a
lui-même tués de 46 coups de couteau quelques semaines après qu’Isabelle Gaston
l’ait quitté pour un autre homme.
« (Les enfants) étaient une partie de moi, il faut être parent pour comprendre »,
a lancé l’accusé de 43 ans aux jurés, sans pour autant les regarder une seule fois droit
dans les yeux.
Chicanes nombreuses
Turcotte, qui a annoncé une défense de non-responsabilité criminelle pour
cause de troubles mentaux, en a également profité pour décocher quelques
flèches envers Mme Gaston, qui aurait été très démonstrative dans ses
colères selon lui.
Sa décennie avec elle a été comparable à des montagnes russes, a-t-il dit.
Et même s’il y a eu des « beaux moments », il s’est longuement attardé
aux nombreuses chicanes qui parsemaient le couple.
« Je compare ça à un feu de paille, ça s’embrasait ben fort et ça avait le temps de me brûler,
ça prenait du temps à cicatriser », a-t-il dit en fixant le plancher.
Parfois, c’était Olivier qui devait intervenir en criant «Arrêtez de vous chicaner!»,
selon l’accusé.
Idées suicidaires
Ces chicanes étaient parfois si graves qu’en 2007, Turcotte avait pensé plusieurs
fois à se suicider, a-t-il ajouté. Soit en se pendant, en avalant du poison
à rat et en sautant du toit ou encore en buvant du lave-vitre.
« Je savais qu’on pouvait en mourir, a précisé Turcotte concernant cette dernière option.
Aujourd’hui j’en sais beaucoup plus (sur le lave-vitre) que ce que j’en connaissais. »
Mais il dit n’être jamais passé à l’acte « pour (ses) enfants ».
Le frère de l’accusé, Gilles Turcotte, l’a d’ailleurs décrit comme un « père cool »,
qui faisait tout pour ses enfants.
«Il était bien quand ses enfants allaient bien, il avait une grande complicité avec ses
enfants, c’était beau à voir», a commenté le frère de l’accusé.
C’est donc avec «horreur et impuissance» qu’il a appris la nouvelle du drame.
Dans la déclaration d’ouverture de la défense, Me Pierre Poupart a pour sa part
rappelé l’importance de juger Turcotte de la façon la plus objective qui soit.
«Ce serait horrifique qu’une personne soit condamnée pour des gestes commis alors
qu’elle n’est pas saine d’esprit», a-t-il lancé au jury, ce lundi au palais
de justice de Saint-Jérôme.
Pour la défense, Turcotte «a commis l’inconcevable dans un état mental tel que sans (ça),
il n’aurait
jamais causé la mort de ses enfants», alors qu’il était en «crise suicidaire aiguë».
Le témoignage de Guy Turcotte se poursuit ce mardi. Des experts devraient ensuite témoigner.
Ce qu’ils ont dit :
« J’étais bien quand j’étais à la maison avec mes enfants, c’était une oasis.
Au travail aussi j’étais bien, j’étais respecté. »
« À l’époque, je n’aimais pas ça (les chicanes avec Isabelle Gaston),
j’essayais d’encaisser, je refoulais. »
« Je restais avec elle parce que je l’aimais, elle avait plein de qualité.
Je voulais une famille unie. »
« À la veille du jour de l’An (2009), notre relation était infernale,
on est allé dans un bar. (Isabelle Gaston) a même frenché un barman.
J’étais découragé de voir où était rendue notre relation. »
-Guy Turcotte
«Les enfants n’étaient pas seulement ceux d’Isabelle Gaston, mais aussi les siens.
Des témoins (de la Couronne) ont dit qu’ils étaient sa vie. Ce n’est pas rien.»
-Me Pierre Poupart de la défense
« Guy allait bien quand ses enfants allaient bien, on disait qu’il était
paternellement maternel. »
Guy Turcotte a commencé à livrer le récit de sa vie lundi matin,
tandis que son avocat a annoncé qu'il visait un verdict de non-responsabilité
criminelle pour les meurtres de ses deux enfants.
Sans jamais regarder le jury, l'ex-cardiologue a étalé tout son parcours de vie,
de l'intimidation qu'il dit avoir subie dans son enfance jusqu'Ã sa relation
avec Isabelle Gaston.
À coup d'éléments intimes concernant son ex-femme et de moments marquants dans
ses études en médecine, aucun détail n'est laissé au hasard par son avocat
Me Pierre Poupart.
À la pause du midi, au palais de justice de Saint-Jérôme, l'ex-cardiologue en était
rendu à 2003, peu avant son mariage avec son ex-femme,
qui était enceinte du petit Olivier.
«Ce serait horrifique qu'une personne soit condamnée pour des gestes commis
alors qu'elle n'est pas saine d'esprit», a ensuite lancé Me Poupart au jury.
«Les enfants (Anne-Sophie et Olivier) n'étaient pas seulement ceux d'Isabelle Gaston,
mais aussi les siens, a souligné Me Poupart. Des témoins (de la Couronne) ont dit qu'ils étaient
sa vie. Ce n'est pas rien.»
Mais pour la Couronne, l'ex-cardiologue aurait pu avoir poignardé ses enfants
à 46 reprises, en février 2009, pour «faire chier» sa femme qui venait de le
quitter pour un autre homme.
Pour la défense, Turcotte «a commis l'inconcevable dans un état mental tel que sans (ça),
il n'aurait jamais causé la mort de ses enfants», alors qu'il était en «crise suicidaire aiguë».
Un «père cool»
Le frère aîné de l'accusé, Gilles Turcotte, est le premier témoin à s'avancer Ã
la barre pour la défense. Il a décrit Guy Turcotte comme un «père cool», qui faisait
tout pour ses enfants.
«Il était bien quand ses enfants allaient bien, il avait une grande complicité
avec ses enfants, c'était beau à voir», a commenté le frère de l'accusé.
C'est donc avec «horreur et impuissance» qu'il a appris la nouvelle de la mort
d'Anne-Sophie et d'Olivier, trois et cinq ans. Mais il jure n'avoir
jamais posé de questions à son frère à savoir pourquoi un tel geste avait
été commis.
«Je ne peux pas dire pourquoi je ne l'ai pas fait, a-t-il dit en contre-interrogatoire
par Me René Verret de la Couronne. Pour moi c'était le désespoir.»
Après que l'ex-cardiologue eut tué ses deux enfants dans la maison qu'il louait à Prévost,
Gilles Turcotte a tout de même continué à voir son frère,
qui était détenu à l'Institut Philippe-Pinel. Il dit avoir d'ailleurs
été marqué par «deux modes» de fonctionnement de l'accusé.
Quand Guy Turcotte parlait de choses à régler comme des objets à récupérer,
il était «fonctionnel et très organisé», selon le témoin. Mais dès que la
conversation entrait dans des sujets plus personnels, l'accusé devenait alors
«désespéré et découragé».
«Il disait qu'il s'ennuyait de ses enfants, qu'il était horrifié»,
a précisé le témoin en contre-interrogatoire.
Il plaide la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux
Guy Turcotte a longuement témoigné de son amour envers ses enfants qu’il a lui-même tués en 2009.
Guy Turcotte jure avoir eu un amour « inconditionnel et infini » envers ses enfants,
qualifiant même leur présence d’oasis parmi toutes ses chicanes avec son ex-femme.
« Le bien que ça me faisait d’être avec mes enfants ne se décrit pas »,
a lancé l’ex-cardiologue ce lundi, alors qu’il témoignait à son procès pour
les meurtres d’Anne-Sophie et d’Olivier à Piedmont, en février 2009.
Pendant presque toute la journée, l’ex-cardiologue a encensé les petits qu’il a
lui-même tués de 46 coups de couteau quelques semaines après qu’Isabelle Gaston
l’ait quitté pour un autre homme.
« (Les enfants) étaient une partie de moi, il faut être parent pour comprendre »,
a lancé l’accusé de 43 ans aux jurés, sans pour autant les regarder une seule fois droit
dans les yeux.
Chicanes nombreuses
Turcotte, qui a annoncé une défense de non-responsabilité criminelle pour
cause de troubles mentaux, en a également profité pour décocher quelques
flèches envers Mme Gaston, qui aurait été très démonstrative dans ses
colères selon lui.
Sa décennie avec elle a été comparable à des montagnes russes, a-t-il dit.
Et même s’il y a eu des « beaux moments », il s’est longuement attardé
aux nombreuses chicanes qui parsemaient le couple.
« Je compare ça à un feu de paille, ça s’embrasait ben fort et ça avait le temps de me brûler,
ça prenait du temps à cicatriser », a-t-il dit en fixant le plancher.
Parfois, c’était Olivier qui devait intervenir en criant «Arrêtez de vous chicaner!»,
selon l’accusé.
Idées suicidaires
Ces chicanes étaient parfois si graves qu’en 2007, Turcotte avait pensé plusieurs
fois à se suicider, a-t-il ajouté. Soit en se pendant, en avalant du poison
à rat et en sautant du toit ou encore en buvant du lave-vitre.
« Je savais qu’on pouvait en mourir, a précisé Turcotte concernant cette dernière option.
Aujourd’hui j’en sais beaucoup plus (sur le lave-vitre) que ce que j’en connaissais. »
Mais il dit n’être jamais passé à l’acte « pour (ses) enfants ».
Le frère de l’accusé, Gilles Turcotte, l’a d’ailleurs décrit comme un « père cool »,
qui faisait tout pour ses enfants.
«Il était bien quand ses enfants allaient bien, il avait une grande complicité avec ses
enfants, c’était beau à voir», a commenté le frère de l’accusé.
C’est donc avec «horreur et impuissance» qu’il a appris la nouvelle du drame.
Dans la déclaration d’ouverture de la défense, Me Pierre Poupart a pour sa part
rappelé l’importance de juger Turcotte de la façon la plus objective qui soit.
«Ce serait horrifique qu’une personne soit condamnée pour des gestes commis alors
qu’elle n’est pas saine d’esprit», a-t-il lancé au jury, ce lundi au palais
de justice de Saint-Jérôme.
Pour la défense, Turcotte «a commis l’inconcevable dans un état mental tel que sans (ça),
il n’aurait
jamais causé la mort de ses enfants», alors qu’il était en «crise suicidaire aiguë».
Le témoignage de Guy Turcotte se poursuit ce mardi. Des experts devraient ensuite témoigner.
Ce qu’ils ont dit :
« J’étais bien quand j’étais à la maison avec mes enfants, c’était une oasis.
Au travail aussi j’étais bien, j’étais respecté. »
« À l’époque, je n’aimais pas ça (les chicanes avec Isabelle Gaston),
j’essayais d’encaisser, je refoulais. »
« Je restais avec elle parce que je l’aimais, elle avait plein de qualité.
Je voulais une famille unie. »
« À la veille du jour de l’An (2009), notre relation était infernale,
on est allé dans un bar. (Isabelle Gaston) a même frenché un barman.
J’étais découragé de voir où était rendue notre relation. »
-Guy Turcotte
«Les enfants n’étaient pas seulement ceux d’Isabelle Gaston, mais aussi les siens.
Des témoins (de la Couronne) ont dit qu’ils étaient sa vie. Ce n’est pas rien.»
-Me Pierre Poupart de la défense
« Guy allait bien quand ses enfants allaient bien, on disait qu’il était
paternellement maternel. »
Guy Turcotte a commencé à livrer le récit de sa vie lundi matin,
tandis que son avocat a annoncé qu'il visait un verdict de non-responsabilité
criminelle pour les meurtres de ses deux enfants.
Sans jamais regarder le jury, l'ex-cardiologue a étalé tout son parcours de vie,
de l'intimidation qu'il dit avoir subie dans son enfance jusqu'Ã sa relation
avec Isabelle Gaston.
À coup d'éléments intimes concernant son ex-femme et de moments marquants dans
ses études en médecine, aucun détail n'est laissé au hasard par son avocat
Me Pierre Poupart.
À la pause du midi, au palais de justice de Saint-Jérôme, l'ex-cardiologue en était
rendu à 2003, peu avant son mariage avec son ex-femme,
qui était enceinte du petit Olivier.
«Ce serait horrifique qu'une personne soit condamnée pour des gestes commis
alors qu'elle n'est pas saine d'esprit», a ensuite lancé Me Poupart au jury.
«Les enfants (Anne-Sophie et Olivier) n'étaient pas seulement ceux d'Isabelle Gaston,
mais aussi les siens, a souligné Me Poupart. Des témoins (de la Couronne) ont dit qu'ils étaient
sa vie. Ce n'est pas rien.»
Mais pour la Couronne, l'ex-cardiologue aurait pu avoir poignardé ses enfants
à 46 reprises, en février 2009, pour «faire chier» sa femme qui venait de le
quitter pour un autre homme.
Pour la défense, Turcotte «a commis l'inconcevable dans un état mental tel que sans (ça),
il n'aurait jamais causé la mort de ses enfants», alors qu'il était en «crise suicidaire aiguë».
Un «père cool»
Le frère aîné de l'accusé, Gilles Turcotte, est le premier témoin à s'avancer Ã
la barre pour la défense. Il a décrit Guy Turcotte comme un «père cool», qui faisait
tout pour ses enfants.
«Il était bien quand ses enfants allaient bien, il avait une grande complicité
avec ses enfants, c'était beau à voir», a commenté le frère de l'accusé.
C'est donc avec «horreur et impuissance» qu'il a appris la nouvelle de la mort
d'Anne-Sophie et d'Olivier, trois et cinq ans. Mais il jure n'avoir
jamais posé de questions à son frère à savoir pourquoi un tel geste avait
été commis.
«Je ne peux pas dire pourquoi je ne l'ai pas fait, a-t-il dit en contre-interrogatoire
par Me René Verret de la Couronne. Pour moi c'était le désespoir.»
Après que l'ex-cardiologue eut tué ses deux enfants dans la maison qu'il louait à Prévost,
Gilles Turcotte a tout de même continué à voir son frère,
qui était détenu à l'Institut Philippe-Pinel. Il dit avoir d'ailleurs
été marqué par «deux modes» de fonctionnement de l'accusé.
Quand Guy Turcotte parlait de choses à régler comme des objets à récupérer,
il était «fonctionnel et très organisé», selon le témoin. Mais dès que la
conversation entrait dans des sujets plus personnels, l'accusé devenait alors
«désespéré et découragé».
«Il disait qu'il s'ennuyait de ses enfants, qu'il était horrifié»,
a précisé le témoin en contre-interrogatoire.