Commotions cérébrales : Un chercheur québécois pourrait a trouvé ce qui se passe dans le cerveau des commotionnés
Les commotions cérébrales sont le nouveau fléau chez les athlètes de haut niveau, mais il y a peut-être une lumière au bout du tunnel. Une façon de ralentir les dommages au cerveau.
Un texte de Diane Sauvé
C'est ce que soutient le professeur de neuropsychologue à l'Université du Québec à Trois-Rivières et chercheur à l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal, le Dr Louis De Beaumont.
Dans une étude publiée mercredi dans la prestigieuse revue The Brain, le chercheur québécois explique avoir trouvé ce qui se passe dans le cerveau des commotionnés, ce qui cause des problèmes de mémoire et d'attention. Une percée majeure, dit-il.
« Elle est très importante parce que ça nous donne une cible thérapeutique, explique-t-il. Ça nous permet d'établir des traitements maintenant. »
Il a d'abord soumis d'anciens athlètes d'élite dans la soixantaine ayant subi des commotions cérébrales vers l'âge de 20 ans à des tests très sophistiqués d'imagerie par résonnance magnétique. Fait à noter, ces sujets étaient en bonne santé physique. Donc, aucune autre influence possible sur le cerveau. Résultat : les dommages de la matière blanche (les voies de communication entre les neuronnes) étaient beaucoup plus importants que ceux observés chez les jeunes comotionnés.
Autre découverte du Dr De Beaumont : la dégénérescence de la matière blanche touche surtout les régions frontales du cerveau. La commotion accélère donc, en quelque sorte, le vieillissement du cerveau.
« Si on est capable de freiner la dégénérescence (de la matière blanche) dans le temps, on va diminuer les problèmes de mémoire quand les commotionnés arrivent dans la soixantaine. Et il existe des formes de traitements possible. »
Le neuropsychologue est d'ailleurs à établir des protocoles de prise en charge pour aider les jeunes athlètes tout juste après la guérison de leurs symptômes. « On ne laissera pas passer 40 ans, car on sait que la dégénérescence, on ne peut pas la renverser. On va les prendre très tôt quand le dommage est subtil pour empêcher qu'il devienne très important, comme on l'a observé chez nos athlètes dans la soixantaine. »
Des études sont déjà en marche à l'Hôpital Sacré-Coeur pour traiter les commotionnés. Ce qu'on y fait, entre autres, c'est stimuler des groupes de neuronnes à l'aide d'équipements technologiques pour favoriser la survie de ces neuronnes. Autre méthode utilisée : l'exercice physique aérobique. Et ça marche!
« On montre que l'exercice physique aérobique quasi-quotidien de façon intensive mène à une excitation du cerveau, qui prévient l'atrophie du cerveau. On a vu de très très beaux effets, très prometteurs. On pense qu'il y a beaucoup d'avenir dans la prévention de l'accélération du dommage. On n'a pas complété l'étude. On pense que ça va avoir des effets très bénéfiques sur l'attention, la mémoire. »
Le Dr Louis De Beaumont présume aussi que les compagnies pharmaceutiques s'affaireront à trouver une molécule qui aidera à stopper les dommages.
Bref, il y a de l'espoir pour enrayer ce fléau
VOILÀ IL Y A DE L’ESPOIR
Les commotions cérébrales sont le nouveau fléau chez les athlètes de haut niveau, mais il y a peut-être une lumière au bout du tunnel. Une façon de ralentir les dommages au cerveau.
Un texte de Diane Sauvé
C'est ce que soutient le professeur de neuropsychologue à l'Université du Québec à Trois-Rivières et chercheur à l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal, le Dr Louis De Beaumont.
Dans une étude publiée mercredi dans la prestigieuse revue The Brain, le chercheur québécois explique avoir trouvé ce qui se passe dans le cerveau des commotionnés, ce qui cause des problèmes de mémoire et d'attention. Une percée majeure, dit-il.
« Elle est très importante parce que ça nous donne une cible thérapeutique, explique-t-il. Ça nous permet d'établir des traitements maintenant. »
Il a d'abord soumis d'anciens athlètes d'élite dans la soixantaine ayant subi des commotions cérébrales vers l'âge de 20 ans à des tests très sophistiqués d'imagerie par résonnance magnétique. Fait à noter, ces sujets étaient en bonne santé physique. Donc, aucune autre influence possible sur le cerveau. Résultat : les dommages de la matière blanche (les voies de communication entre les neuronnes) étaient beaucoup plus importants que ceux observés chez les jeunes comotionnés.
Autre découverte du Dr De Beaumont : la dégénérescence de la matière blanche touche surtout les régions frontales du cerveau. La commotion accélère donc, en quelque sorte, le vieillissement du cerveau.
« Si on est capable de freiner la dégénérescence (de la matière blanche) dans le temps, on va diminuer les problèmes de mémoire quand les commotionnés arrivent dans la soixantaine. Et il existe des formes de traitements possible. »
Le neuropsychologue est d'ailleurs à établir des protocoles de prise en charge pour aider les jeunes athlètes tout juste après la guérison de leurs symptômes. « On ne laissera pas passer 40 ans, car on sait que la dégénérescence, on ne peut pas la renverser. On va les prendre très tôt quand le dommage est subtil pour empêcher qu'il devienne très important, comme on l'a observé chez nos athlètes dans la soixantaine. »
Des études sont déjà en marche à l'Hôpital Sacré-Coeur pour traiter les commotionnés. Ce qu'on y fait, entre autres, c'est stimuler des groupes de neuronnes à l'aide d'équipements technologiques pour favoriser la survie de ces neuronnes. Autre méthode utilisée : l'exercice physique aérobique. Et ça marche!
« On montre que l'exercice physique aérobique quasi-quotidien de façon intensive mène à une excitation du cerveau, qui prévient l'atrophie du cerveau. On a vu de très très beaux effets, très prometteurs. On pense qu'il y a beaucoup d'avenir dans la prévention de l'accélération du dommage. On n'a pas complété l'étude. On pense que ça va avoir des effets très bénéfiques sur l'attention, la mémoire. »
Le Dr Louis De Beaumont présume aussi que les compagnies pharmaceutiques s'affaireront à trouver une molécule qui aidera à stopper les dommages.
Bref, il y a de l'espoir pour enrayer ce fléau
VOILÀ IL Y A DE L’ESPOIR