Jacqueline Lee Bouvier épouse Kennedy, puis Onassis,
surnommée « Jackie », née le 28 juillet 1929 à Southampton et
décédé le 19 mai 1994 à New York, est une personnalité américaine.
Naissance : 28 juillet 1929, Southampton, État de New York, États-Unis
Décès : 19 mai 1994, Manhattan, New York, État de New York, États-Unis
Taille : 1,70 m
Époux : Aristote Onassis (m. 1968–1975), John Fitzgerald Kennedy (m. 1953–1963)
Enfants : Caroline Kennedy, John Fitzgerald Kennedy, Jr.,
Arabella Kennedy, Patrick Bouvier Kennedy
Frères et sœurs : Lee Radziwill, Janet Auchincloss Rutherfurd, James Lee Auchincloss


Jacqueline Bouvier est le nom de deux personnalités connues sous une autre identité :
Jacqueline Pagnol (née en 1920), Jacqueline Bouvier à l'état civil, actrice française,
épouse de l'écrivain, cinéaste et académicien français Marcel Pagnol ;
Jacqueline Kennedy Onassis (1929-1994), née Jacqueline Lee Bouvier
(fille de John Vernou Bouvier III et de Janet Norton Lee), successivement épouse :
en premières noces, de 1953 à 1963, du président John Fitzgerald Kennedy (1917-1963),
ce qui lui valut, de 1961 à 1963, le qualificatif de « Première dame » des États-Unis,
en secondes noces, de 1968 à 1975, du milliardaire grec Aristote Onassis (1906-1975).
Plus connue sous le nom de Jackie Kennedy, Jacqueline Kennedy suit un cursus académique
réussi et épouse successivement deux hommes célèbres : le président John Fitzgerald Kennedy,
et le milliardaire grec Aristote Onassis. Tantôt femme publique par son statut,
tantôt femme discrète pour sa vie familiale,
Jackie Kennedy a vécu dans un monde de richesse, de sport, d’amour, de politique,
de presse et de mode.
Jacqueline Kennedy, enfant favorisée et étudiante brillante
Jacqueline Lee Bouvier est née le 28 juillet 1929 à Southampton,
aux États-Unis. Elle est issue d’une riche famille catholique, d’origine anglaise et irlandaise.
Jacqueline Bouvier reçoit une éducation exemplaire en fréquentant
successivement diverses institutions prestigieuses de New York à Paris puis Washington.
Elle obtient un diplôme en littérature française en 1951 et maîtrise
parfaitement plusieurs langues.
L’équitation, qu’elle pratique dès sa petite enfance, les arts et la culture
française sont ses autres passions. Certains des essais qu’elle écrit sont publiés dans
des journaux et elle participe à des concours d’écriture. Elle a d’ailleurs eu la
première place à un concours littéraire organisé par le magazine Vogue devançant près
de 1300 candidates. Son ambition était alors de devenir éditrice.
Elle décroche un emploi de photographe enquêteur au journal Washington Times-Herald en
1952 et commence à côtoyer les hautes personnalités de la scène politique américaine.
Jacqueline Kennedy, la Première Dame
Jacqueline Lee Bouvier rencontre en mai 1952 le démocrate John Fitzgerald Kennedy
par l’intermédiaire d’un journaliste et ami commun lors d’une soirée mondaine.
Ils se marient le 12 septembre 1953.
Leurs premières tentatives de fonder une famille se soldent par des échecs traumatisants.
Ils donnent finalement naissance à Caroline Bouvier Kennedy en 1957 et à
John Fitzgerald Kennedy Jr en 1960. La même année, alors qu’elle est enceinte de
John Jr, Jacqueline Kennedy contribue activement à l’accession de son époux
à la Maison Blanche par le biais d’articles et d’entretiens télévisés.
Son mari prête serment en tant que 35e président le 20 janvier 1961 et
Jacqueline Kennedy fait ainsi partie des plus jeunes premières dames de l’histoire des États-Unis.
Appelée dès lors Jackie Kennedy, elle entreprend, pour marquer sa vie de première dame,
des travaux titanesques pour la restauration de la Maison Blanche. La Maison Blanche devient
en 1961 monument national à la suite de la ratification d’une loi au Congrès.
Durant le mandat de son mari, Jackie Kennedy s’écarte de la vie politique et
préserve sa famille des regards indiscrets de la presse.
Fortement marquée par le mode de vie parisienne et le « chic » français,
Jackie Kennedy s’habille élégamment avec les créations de grands couturiers
tels que Coco Channel, Givenchy ou Christian Dior. Elle devient le modèle des
femmes de la haute société tant par sa façon de s’habiller que par ses
bijoux, dont le célèbre collier de perles de verre noir vendu plus tard aux enchères.
En tant que femme digne, Jackie Kennedy ne laisse pas transparaître
ses émotions lors des funérailles du président assassiné le 22 novembre 1963 à Dallas.
Jacqueline Kennedy et sa vie amoureuse tumultueuse
À la disparition de son mari, Jackie Kennedy se retire de la vie
publique afin de protéger les siens.
Ses apparitions se limitent alors aux inaugurations de mémoriaux dédiés à son défunt mari.
Robert Kennedy, le frère du Président, était très lié à sa belle sœur qui
entretenait de son côté une relation avec le richissime armateur grec Aristote Onassis
rencontré quelques années auparavant par le biais de sa sœur cadette
Lee Radziwill. Le 20 octobre 1968, Jackie convole en secondes noces avec le Grec,
lequel met un terme à sa relation amoureuse avec la cantatrice Maria Callas.
Aristote Onassis décède le 15 mars 1975, alors qu’il se préparait à demander le divorce.
Outre son métier d’éditeur et de promoteur d’auteurs de livres,
Jacqueline Kennedy Onassis est la concubine du Belge Maurice Tempelsman
jusqu’à sa mort le 19 mai 1994.
Un don pour les relations publiques
Tout au long de sa vie, Jacqueline Kennedy, côtoie les grands de ce monde,
en marge du clan Kennedy, comme le Pape Jean XXIII, le Général de Gaulle,
le Président pakistanais Muhammad Ayub Khan, l’impératrice iranienne Farah Pahlavi
. Des personnalités importantes comme Bill et Hillary Clinton,
ainsi que Lady Bird Johnson ont assisté à ses funérailles.
Skorpios. La fin du rêve d’Onassis
Jusqu’au début des années 60, Skorpios n’était qu’un bout de terre aride, un des nombreux grains
de beauté de la mer Ionienne. Puis Skorpios rencontra Aristote Socrate Onassis. L’armateur est alors
à la tête d’un empire : une flotte de supertankers, une compagnie aérienne, des intérêts
dans une centaine de sociétés, des propriétés à Paris, Athènes, Manhattan et Monte-Carlo, deux enfants,
Alexandre et Christina, une ex-femme, Tina, issue d’une grande famille d’armateurs,
une collection de maîtresses, dont Maria Callas, la préférée. Mais cela ne lui suffit pas.
En croisière sur la mer Ionienne, il jette l’ancre près de Skorpios, qui ne propose pour
toute attraction qu’une chapelle, une étable et un pressoir à olives. « Pourquoi nous arrêtons-nous ici ?
» lui demande sa sœur aînée Artemis, qui est du voyage. « J’aime cet endroit »,
lui répond-il simplement. Il a déjà une idée en tête, expliquera Artemis des années plus tard :
« Il avait toujours rêvé qu’un jour, une fois devenu riche, une fois devenu quelqu’un,
il accomplirait quelque chose d’unique au monde. »
Pour amadouer les habitants de l’île voisine, il convainc la Callas de chanter sur la place du village
Les dieux de la mythologie grecque avaient leurs îles, Onassis voulait la sienne.
Il achète Skorpios pour 3,5 millions de drachmes, l’équivalent de 12 000 euros,
une bouchée de pain. L’île n’a pas de point d’eau, ni de routes. Il faudra à
l’armateur cinq ans pour la modeler selon ses rêves. Pour amadouer les habitants d’une île
voisine, qui lui refusent l’accès à l’eau douce, il convainc la Callas de donner un récital
sur la place du village. Il fait venir du sable par bateau pour créer des plages, et plus
de 200 espèces de plantes et d’arbres pour métamorphoser ce bout de terre aride en luxuriante oasis.
Il veut manger les produits de sa terre, alors il installe une ferme, avec des
moutons, des chèvres, des poules, et des vaches à qui l’on diffuse de la musique
classique – c’est excellent pour le lait, paraît-il.
L’étable devient « la maison rose », la résidence des invités de marque.
Il fait construire deux autres villas, un bâtiment pour le personnel, des bungalows sur les plages.
Mais Onassis veille à ne pas dénaturer la beauté sauvage de l’île. Si son yacht
« Christina » est un concentré de ce que l’on n’appelle pas encore le bling-bling,
le luxe de Skorpios n’a pas de prix : la nature, la mer, le ciel et le silence.
Quand sa fille se plaint que les chemins ne sont pas assez éclairés la nuit, il lui lance :
« Si tu veux des -lumières, tu n’as qu’à aller à Broadway. » Sur le « Christina O. »
, il organise de somptueuses fêtes, mais à Skorpios le jet-setteur veut vivre simplement,
à la grecque. A Pâques, on fait rôtir un agneau entier sur la plage. Dès que ses affaires
le lui permettent, Onassis s’échappe vers son royaume, en un coup d’hydravion.
Il lance une mode : tous les riches de la planète se mettent à rêver de la
possibilité d’une île – privée, bien entendu.
Sur le yatch “Christina”, juste après leur mariage en 1968
C’est là, dans la petite chapelle, qu’Onassis épouse Jackie Bouvier Kennedy, le 20 octobre 1968. Skorpios est son cadeau de mariage, bien plus importante aux yeux de Jackie que la bague au diamant de 40 carats qu’il lui a offerte. Depuis l’assassinat de Bobby Kennedy, la veuve de JFK craint pour sa vie et celle de ses enfants. La fortune d’Onassis et son île privée lui offrent la paix et la tranquillité. Caroline et John-John restent scolarisés aux Etats-Unis, mais ils viennent passer chaque été sur l’île d’« Aristo ».
« Je veux mourir à Skorpios et être enterré ici »
« Jackie O. » préfère cent fois Skorpios à Glyfada, la propriété principale des Onassis, qu’elle trouve prétentieuse. Sur l’île, elle nage et paresse au soleil, en Bikini, ou même parfois en tenue d’Eve. Onassis l’encourage à décorer les villas selon son goût, simple et chic. L’armateur a réalisé son rêve : créer son paradis sur terre.
« C’est à ce moment-là, une fois que l’île était enfin prête, complètement aménagée,
que les morts ont commencé », dit sa sœur Artemis.
Le 22 janvier 1973, Alexandre, le fils d’Onassis, celui qui devait un jour prendre la tête de l’empire, se tue aux commandes de son avion, à 24 ans. Le patriarche est fou de douleur. Il fait enterrer Alexandre à Skorpios, près de la chapelle. Désormais, la famille ne dort plus sur l’île, mais rentre chaque soir sur le « Christina ». Une fois ses invités assoupis, Onassis quitte le yacht. « Tous les soirs, il allait à la chapelle pour y déposer des fleurs, allumer des bougies et parler à Alexandre, des heures durant, racontait Artemis. Ça a duré un mois, jusqu’à ce qu’un de ses amis lui dise : “Tu peux faire ce que tu veux de ton âme, mais tu n’as pas le droit de tourmenter celle de ton fils.”» Onassis espace ses visites nocturnes, mais il répète à sa sœur aînée : « Je veux mourir à Skorpios, et je veux être enterré ici. »
Seul l’un de ses vœux sera exaucé. Le 15 mars 1975, Onassis meurt à Paris, mais c’est à Skorpios, sous une plaque de marbre blanc, qu’il va reposer. L’île, comme la moitié de la fortune de l’armateur, revient à Christina. La femme la plus riche du monde, comme on la présente alors, enchaîne dépression, addictions et mariages ratés. Pour tromper son spleen, elle organise de grandes fêtes à Skorpios, et fait creuser une piscine, ce que son père avait toujours refusé. Comme pour effacer toute trace de Jackie, qu’elle rendait responsable des malheurs de son père, la jeune femme demande à deux artistes grecs d’apporter aux intérieurs des villas une touche plus locale. Mais Christina ne tient pas en place, toujours entre Paris, New York ou Buenos Aires. Quand elle n’est pas à Skorpios, Artemis, la sœur d’Onassis, qui apprécie l’endroit presque autant que son frère l’aimait – « Ici, on est à une respiration du ciel », disait-elle – s’y installe. A sa mort, en 1981, elle y est enterrée.
En 2007, lors de son dernier séjour en Grèce, Athina snobe l’île
En novembre 1988, Christina meurt d’un œdème pulmonaire en Argentine. Son corps est rapatrié en Grèce. Des centaines de bateaux accompagnent son cercueil jusqu’à Skorpios. La fille unique de Christina, Athina Onassis Roussel, n’a alors que 3 ans. Elevée en Suisse par son père, le Français Thierry Roussel, elle a été baptisée dans la petite chapelle de l’île. C’est son seul lien concret avec Skorpios. Quand elle en hérite, à 18 ans, elle ne s’y est rendue que trois ou quatre fois. Sa dernière visite, en 1998, pour une messe en la mémoire de sa mère, l’a terrifiée : des centaines de personnes l’attendaient telle une petite reine, voulaient la toucher, elle qui est si timide, et l’interpellaient en grec, une langue qu’elle ne parle pas.
Athina n’a plus remis les pieds sur l’île, mais elle dépense chaque année 1,5 million d’euros pour l’entretenir. Au début des années 2000, les Grecs se prennent à rêver de voir la dernière des Onassis revenir à Skorpios : en 2003, elle fait renouveler son passeport grec puis, en 2004, demande à concourir sous les couleurs de la Grèce lors des compétitions équestres. L’espoir fut de courte durée. Devenue Athina Onassis de Miranda, après avoir épousé le cavalier brésilien Alvaro Alfonso de Miranda Neto en 2005, elle snobe Skorpios lors de son dernier voyage en Grèce, en 2007. Depuis, les rumeurs de vente ne faisaient que s’amplifier.
Athina, qui vit aujourd’hui entre São Paulo et Bruxelles, n’a pas seulement échangé, contre une centaine de millions d’euros, un bout de terre, trois villas et un peu du ciel grec : elle a aussi vendu le tombeau de son grand-père, de son oncle, de sa grand-tante et de sa mère. Les plus superstitieux s’interrogent : sa décision est-elle liée au grave accident de cheval qui, en novembre 2012, l’avait laissée avec de sérieuses blessures à la colonne vertébrale ? En se débarrassant de Skorpios, la jeune femme espère peut-être rompre avec la « malédiction Onassis ». Dans tous les cas, la cavalière semble s’être bien remise de sa chute. Lors de son dernier concours équestre, à Palm Beach, le 30 mars, elle s’est classée troisième.
Reste un mystère : le testament d’Aristote Onassis interdirait à ses héritiers de vendre Skorpios. L’armateur aurait stipulé que, si ses descendants se retrouvaient dans l’impossibilité d’entretenir l’île, elle devrait revenir à l’Etat grec. Si, à son tour, l’Etat ne pouvait gérer Skorpios, Onassis aurait souhaité que son île devienne un centre de vacances pour les enfants des employés de sa compagnie aérienne. Mais l’armée d’avocats qui a planché sur le contrat à Athènes, Londres, Genève, Bruxelles, Nicosie et au Luxembourg a probablement trouvé un moyen de contourner la dernière volonté d’Onassis…
Dans son communiqué laconique, la société de Dmitry Rybolovlev se félicite de l’achat de Skorpios et loue son « potentiel significatif d’aménagements supplémentaires, grâce à des technologies respectueuses de l’environnement ». Les Grecs ont vite décodé: il faut s’attendre à des changements d’envergure. Car la propriété était restée intouchée. Les derniers visiteurs racontent que, dans la villa, les photos de famille sont encore dans leurs cadres. La pelouse est tondue, la marina semble attendre de nouveaux bateaux. Près de la chapelle, les tombes sont fleuries chaque semaine. Jusqu’ici, Skorpios n’appartenait qu’à ses fantômes.