Qui
suis-je ?
Depuis un bon bout de temps déjà, Noémie était grimpée
sur un petit banc et se regardait dans le miroir !
Sa maman, étonnée, se demandait ce qu’elle
pensait dans sa petite tête d’enfant.
Noémie aurait bientôt cinq ans.
Aurait-elle déjà des tas de questions sans réponses ?
Alors la maman s’empressa de s’approcher de son petit
poussin comme elle l’appelait toujours.
Mais à sa grande surprise, des larmes coulaient
sur les joues de sa petite demoiselle.
« Maman ! s’écria-t-elle, pourquoi suis-je différente des autres
petites filles ? »
« Mais mon poussin que veux-tu dire ? »
« Regarde, répondit-elle, j’ai les cheveux très noirs, j’ai le
visage foncé sans
compter que mes yeux sont tout petits.
Je suis vraiment différente ! » dit-elle dans son langage
d’enfant.
Il était venu le temps de tout expliquer à Noémie.
Elle prit sa fille par la main doucement et l’emmena s’asseoir
sur le divan tout
près d’un bureau sur lequel on avait installé un globe
terrestre.
Hé ! Oui ! La grande aventure commençait.
Noémie avait le droit de tout savoir !
Ma chérie, essuie tes larmes et mouche ton petit nez,
je vais tout expliquer.
Noémie, ton papa et ta maman s’aimaient beaucoup.
Et désiraient très fort avoir une petite fille comme toi.
« Comme moi !» dit Noémie.
« Oui, répondit maman Lise.
Mais dans le ventre de maman il y avait un défaut.
Alors il ne pouvait y avoir de petite fille comme toi. »
« Mais je suis là !» observa Noémie. «Oui, mais je t’ai portée
dans mon cœur.»
« Dans ton cœur, tu n’as pas eu un gros ventre comme madame
Gauthier. »
« Non, mais un gros cœur d’amour.»
« Bon, j’arrive d’où finalement ?» demande Noémie impatiente.
Maman Lise lui montra le globe terrestre et lui indiqua la
Chine.
«Noémie tu viens de très loin, la Chine.»
« La Chine ! Je suis une Chinoise ?»
«Tu n’es plus une Chinoise, tu es une Québécoise car le cœur
de maman et papa aussi t’ont adoptée.»
Brusquement, Noémie sauta du divan et alla se réfugier dans sa
chambre.
Pendant quelques jours, elle ne parla plus de rien.
Était-elle triste ou songeuse ?
Maman Lise était inquiète.
Mais un jour, plus beau que tous les autres, la fête des mères,
elle descendit et présenta une grande feuille à sa maman.
Sur la feuille, il y avait un immense cœur rouge avec maman au
centre
et un tout petit poussin tout près. Noémie avait bien compris.
Elle sauta dans les bras de maman Lise, lui donna un gros bécot,
et lui dit :
« Tu es ma vraie maman et je t’aimerai toujours
même si je ne comprends pas tout. »
Maman Lise éclata en sanglot et Noémie lui dit :
« Maman sèche tes larmes, mouche ton nez, on va parler….hi hi
hi…»
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BONNE FÊTE À TOUTES LES MAMANS QUI AIMENT LES ENFANTS
@Conte par la Fée du coeur Yolande
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