LE GRENIER DE MES SOUVENIRS (1)

Je regarde défiler devant moi tous ces souvenirs qui font de moi ce que je suis aujourd’hui.

Bien sûr, ce ne sont pas toujours des souvenirs faciles mais peu importe ce sont mes souvenirs.

Je me revois dans le champs en arrière de la maison marcher avec mon papa main dans la main.  Je l’aimais tellement.  Il était mon héros.

Je me souviens du repas savoureux du dimanche de ma maman.  Un repas si simple mais si délicieux.  Un bon petit poulet, des beaux petits légumes et un dessert tout me faisait mon bonheur.

De mes deux frères qui n’arrêtaient pas de taquiner leur petite sœur.

Et un jour, mon papa et ma maman ont accueilli une petite fillette de 10 ans et un petit garçonnet de 5 ans dont les parents vivaient des problèmes sérieux.

J’étais aux « anges » . J’aurais une petite sœur et un petit frère à aimer de plus.  Pour moi, c’était formidable.

Par contre, la tristesse, les habitait.  La nuit ma petite sœur pleurait, je crois bien qu’elle s’ennuyait de ses parents et mon petit frère tant que je ne l’avais pas bordé ne dormait pas.

Je suis devenue leur mère, leur petite sœur et je prenais mon rôle au sérieux.  Je n’avais que 8 ans

Avec ma petite sœur, j’ai fait des tas de choses et nous nous sommes bien amusés jusqu’à son départ pour  son voyage à deux.

Je suis devenue avec les années la marraine de sa petite fille.

Oui, que de souvenirs!

Je n’aurai sûrement  pas assez d’un texte pour vous faire pénétrer dans mon grenier de mes souvenirs.

Souvenirs si doux, souvenirs remplis de tendresse, souvenirs de ma vie!

Si vous m’accompagnez, on continuera notre visite!  Si vous le voulez bien!

Yolande Saint-Hilaire

17 janvier 2017-01-17

LE GRENIER DE MES SOUVENIRS (2)

Les souvenirs bondissent dans mon cœur comme si c’était hier.  Ma première poupée offerte par mes parents m’a occasionné beaucoup de tristesse.  Imaginez elle avait les cheveux verts.

Pourquoi avait-t-elle les cheveux verts?  Mes parents ne voyaient pas mon chagrin.  Et moi j’ai accepté la différence.  Moi qui n’avais toujours vu des poupées aux cheveux blonds!

Par contre, mes parents m’avaient offert le plus cadeau du monde pour ce Noel.  Un magnifique moise.  Mon papa avec ses mains adroites avaient fabriqué le moise et ma maman l’avait recouverte d’une magnifique dentelle.  Oui, ce fut un si beau Noel.

Je me souviens de ma deuxième poupée offerte par mon grand frère.  Celle-ci avait vraiment les cheveux blonds, les yeux bleus.  Elle était vêtue d’une robe de princesse.  Oui, celle-ci était ma préférée!

Un jour mon papa avait trouvé un toutou et il me l’a offert.  Mais celui-ci n’avait pas de yeux.  Comme j’étais triste!  Mais je l’ai aimé quand même.  Je m’étais habituée aux différences.  Je jasais avec lui, je lui confiais mes secrets.  Mais un jour, j’arrive dans ma chambre.  Il n’y était plus.  Ma maman l’avait jeté car elle ne le trouvait pas beau.  J’ai eu tellement de chagrin.  J’avais perdu mon ami!

Il y a plusieurs années, il y avait beaucoup de mariages.  Et les mariés se faisaient photographier dans le journal.  Je découpais toutes photos.  Oh!  Je ne les connaissais pas mais j’adorais regarder ces robes magnifiques et ces regards remplis de tendresse.  Et je les déposais dans une boîte en carton de biscuits.

Mais un jour, la boîte avait disparue.  Maman m’a dit qu’elle ne connaissait pas les noms.  Évidemment, je ne connaissais pas leur nom mais ce n’est pas pour cette raison que je les conservais.  Enfin!

J’ai découvert avec les années que maman et moi nous sommes bien différentes mais je l’aime beaucoup!

Il fut un temps aussi, où je faisais dessiner mon papa, mes deux frères à tous les soirs et je conservais leurs dessins.  Encore une fois, maman a tout jeté!  Je n’y comprendrai jamais rien!

Peut-être es-ce moi qui a la sensibilité à fleur de peau!

Il me semble que mon enfance s’est déroulé rapidement.  Mais une chose est certaine j’ai eu tout l’amour dont j’avais besoin.

LE GRENIER DE MES SOUVENIRS (3)

Et j’arrive à l’adolescence, l’âge de mes rêves.  Mon plus grand souhait, trouver l’amour à tout prix.

Mais comme je trouve que j’étais empressée à mordre dans la vie. 

Mon passe-temps favori, la danse.

Mes sports favoris l’hiver, la raquette, le ski de fond, la moto-neige…

Et à travers tout ça la main de mon amoureux dans la mienne.

Mais à mes dix-sept ans, le destin tragique me frappa et dorénavant plus rien ne sera jamais pareil.

Mon papa, mon héros s’apprêtait à aller travailler à la maison de mon frère.  C’était le 20 mars 1971.  Devant notre porte, un amas de glace comme ces derniers jours.  Mon héros a glissé.  Il s’est fracturé la tête.  Il a fait une commotion cérébrale à 9 :00 heures A.M. et à 3 :00 P.M. comme un ange il s’est envolé vers ceux et celles qui l’attendaient.

À partir de ce moment, rien ne sera plus jamais pareil.

Il m’a laissé la nature comme le plus beau souvenir.  Car à travers la nature, je le fais revivre à tous les jours, toutes les saisons.

Il n’était pas là pour mon montrer sa fierté à mon bal étudiant.  Il ne m’a pas tenu le bras à mon mariage.

Comme j’aurais voulu qu’il soit là et encore aujourd’hui!

Mais son amour continue de m’habiter!

Mais j’ai encore bien des gens qui m’offrent leur cœur plein d’amour et j’en suis très reconnaissante!

À tous ceux et celles qui continuent à me suivre sur la route toute ma reconnaissance!

Yolande Saint-Hilaire

17 janvier 2017-01-17