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AMOUR TU ME SÉDUIS
Autorisation Yolande St-Hilaire
Mercredi - Novembre 23, 2017
AMOUR TU ME SÉDUIS

AMOUR TU ME SÉDUIS

J’avais à peine onze ans lorsque j’ai rencontré l’amour.  Incroyable n’es-ce pas?

C’était le temps du rêve, le temps des romans feuilletons qui se terminaient tous par un baiser passionné.  Je dévorais des yeux la dernière scène.  Mais ce qui me fascinait encore plus c’était la querelle qui précédait toujours la scène ultime du baiser passionné. La réconciliation était à son comble. Et je fermais le roman en continuant de rêver.

À cette époque-là même les fiançailles, les mariages existaient encore nombreux.

Je voyais la petite boîte s’ouvrir sur une magnifique bague sertie d’un diamant.   Et je pouvais lire :  « Veux-tu m’épouser, chérie? »  Comme cette demande était romantique pour moi.  J’imaginais déjà la fin du feuilleton avec une jolie mariée vêtue d’une robe blanche.  Oui, je rêvais à l’amour et comme mon cœur de jeune fille se prolongeait dans le futur.

Comment serait mon prince charmant?  Physiquement, les cheveux noirs, les cheveux blonds, les yeux bleus, les yeux noirs, grand, mince…peu importe.  Je me disais qu’il fallait que je sente à l’intérieur de moi cette flamme que l’on nomme l’AMOUR.

Je pense que finalement j’ai rencontré cette flamme plus d’une fois.
  Mais à mes quatorze ans, elle s’est arrêtée sur un jeune homme de bonne famille, quatorze enfants.  Il était le onzième.  Cheveux très noirs et yeux assortis moi qui avais rêvé d’un blondinet aux yeux bleus.  Es-ce vraiment important? Fils de cultivateur, mon papa était ravi pour sa fille.  Il aurait du cœur au ventre et le travail ne lui ferait pas peur!

Mais ce n’était pas le plus romantique et mes romans feuilletons en ont pris un coup.  Et j’en ris très souvent.

Il ne connaissait pas les fleurs, les bijoux, les parfums et tout ce qu’une jeune fille rêve parfois.  Mais nous avons poursuivi notre route,

Nous étions très jeunes tous les deux.  Moi avec mes quatorze ans et lui avec ses seize ans.

Parfois, je me demandais ce que l’avenir nous réservait.  Mais je ne me tracassais pas tellement.  J’avais confiance à la vie!

À ce moment-là, j’ignorais encore si nous dévalerions la grande allée de l’église ensemble.

Oui, je le veux, formule magique de tous les temps.  Pour le meilleur et pour le pire et des yeux qui s’illuminent et des sourires qui en disent long sur la merveilleuse tendresse.

Oui, je me disais très souvent sera-t-il le mien?

Chaque jour qui passait, chaque saison qui se déroulait ce sentiment grandissait en moi et me faisait peur à la fois.

Il y avait une chanson qui disait ces mots :  « Trop jeunes pour aimer »
Et pourtant avec le temps, nous sommes devenus inséparables!

Et c’est dans la majestueuse nature que mon prince charmant m’a offert quelques années plus tard ma petite bague sertie d’un minuscule petit diamant.  Je n’aimais pas les « fla-flas » et cette minuscule petite bague emplissait mon cœur de bonheur.

Mon prince charmant avait choisi ce décor romantique pour m’exprimer son amour.  Car s’il n’aimait pas m’offrir des fleurs, des parfums, des bijoux il m’a offert ce qu’il y a de plus romantique pour moi, la nature du mois de mai.

Et c’est quelques mois plus tard que nous franchissions le seuil de notre église pour un OUI JE LE VEUX, POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE.

J’étais vêtue de ma robe de princesse et mon prince charmant était vraiment le plus beau malgré ses cheveux noirs et ses yeux assortis, pas d’importance…
.

 

                                       Yolande Saint-Hilaire
 

Commentaires :
Yolande
#2
Janvier 17th, 2018 15:15
Ton histoire me fait rire. Merci beaucoup pour la mienne Plume xx
Plume
#1
Novembre 24th, 2017 10:38
Quelle belle histoire...

Elle ressemble un peu à la mienne mais le mien, je l'ai connu plus tard...
Il avait la fâcheuse manie de se stationner tout prêt des fossés, et un soir, en revenant d'une sortie bien arrosée, et bien j'ai eu mal au cœur, il arrête me dit: Vas la, personne te verra,
mais, au lieu de poser les pieds sur du solide , je me suis ramassées les des pieds aux genoux dans les quenouilles, dans la grande noirceur....
Et que belle moman, était pas trop contente ce soir là...hihihihihihi!
Elle est superbe ton histoire...

Plume! xxx
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